“Sans données, on ne peut pas créer d’information. Et sans information, il n’y a pas de nouvelles connaissances possibles.” Cette citation tirée du portail européen des données, résume très bien l’enjeu de l’Open Data. Consistant à accéder librement à de nombreux jeux de données, l’Open Data s’invite dans de nombreux secteurs. Notamment dans l’administration publique,les sciences, la météorologie,… et de plus en plus dans le transport. Quatrième secteur où l’Open Data est le plus impactant, les données permettent aujourd’hui d’améliorer l’information et l’expérience voyageurs. En tant qu’experts de la mobilité et du MaaS (Mobility as a Service), nous avons jugé intéressant d’étudier l’évolution de l’Open Data dans le secteur du transport. Et ce, à travers notre infographie “L’Open Data transport : la porte d’entrée au MaaS”.
L’Open data transport, en perpétuelle évolution
Loin d’être un sujet récent, l’ouverture des données remonte déjà depuis 1978, avec la loi dite CADA. Une loi qui tire son nom de la Commission d’Accès aux Documents Administrations Administratifs. Cette dernière accordait enfin aux citoyens un accès à l’information publique. Suite à cela plusieurs textes législatifs sont arrivés tels que la Directive dite PSI (Public Sector Information) de 2003 accordant le droit de réutilisation des informations publiques… Ou encore la Loi Macron en 2015, définissant la libre accès immédiat et gratuit aux données de transporteurs.
2016 : Loi Lemaire, pour une République Numérique
Mais un réel bouleversement dans le secteur des transports s’opéra à partir d’Octobre 2016. En effet, les autres lois concernaient principalement l’Open Data en général. Et ce changement fut opéré avec la Loi pour une République Numérique, connue également sous le nom de Loi Lemaire. Cette dernière énonçait “l’obligation pour les organismes publics et certains acteurs privés (titulaires de marchés publics, bénéficiaires de subventions) de mettre à disposition gratuitement sur internet leurs bases de données d’intérêt général”.
2017 : Le règlement Délégué Européen
Dans le but de maximiser l’interopérabilité, un nouveau texte de loi au niveau européen a fait son entrée. A savoir, le Règlement Délégué Européen en mai 2017. Une directive obligeant chaque état membre de l’Union Européenne d’établir un point d’accès national (PAN) unique avec l’accès aux données statistiques et dynamiques sur les déplacements et la circulation”. Deux mois plus tard, la France lance son propre portail transport.data.gouv.fr.
Une plateforme référençant les données de toute l’offre de mobilité à travers la France. Lors de son lancement nous ne retrouvions que les Autorités Organisatrices de Mobilité (AOM). Néanmoins, depuis l’adoption de la Loi d’Orientation des Mobilités, les opérateurs de transports publics privés, fournisseurs de services de mobilité et gestionnaires d’infrastructures sont également concernés.
2019 : La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM)
Aujourd’hui le Point d’Accès national transport.data.gouv.fr compte pas moins de 353 jeux de données ouverts. On y retrouve à la fois des données de transports publics, d’aires de covoiturages, de bornes de recharges électriques, des services de vélos en libre service et plein d’autres. Des données qui permettront d’améliorer l’information voyageur. Mais surtout de déployer plus facilement des applications de planification de trajets intermodaux voire des plateformes MaaS.
En effet, suite à l’adoption de la loi LOM, les AOM sont en charge du déploiement d’une solution, permettant aux usagers d’ici quelques années, d’accéder aux informations en temps réels des transports publics. Mais pas seulement, ils pourront également acheter leur tickets de bus, réserver un VTC, une place de parking, ou encore un vélo ou une trottinette en libre service.
Pour retrouver la liste complète des données de mobilité présentes sur transport.data.gouv.fr, téléchargez ci-dessous notre infographie.