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Mobilité à Paris : Ce qui change au 1ᵉʳ septembre 2023…

Bien que le 1er septembre marque le retour du traditionnel métro-boulot-dodo pour la majorité d’entre nous, cette date fatidique marque également l’entrée en vigueur de plusieurs changements. Et encore plus en cette année 2023, sur la ville de Paris qui procède dès aujourd’hui à trois bouleversements majeurs en matière de mobilité, récapitulés dans notre article ci-dessous…

La fin officielle des trottinettes en libre-service

Pour commencer, le premier changement et pas des moindres… Sans nul doute, le plus grand twist de l’année qui a suscité énormément de réactions ! À savoir l’interdiction des trottinettes en free-floating à Paris dès ce vendredi 1ᵉʳ septembre. Une mesure qui fait suite au référendum en avril dernier, où 89,03 % des Parisiens ont voté à l’encontre de ces deux-roues électriques. Des engins arpentant les rues de la capitale depuis 2018, aujourd’hui progressivement retirés dès fin juillet.

Des milliers de trottinettes proposées par les opérateurs Lime, Dott et Tier, qui ont pris la décision de rapatrier leurs flottes dans d’autres villes en Europe. Dans le cas de Lime, nous retrouvons par exemple la métropole de Lille, Londres ou Copenhague. Du côté de Dott, d’après ActuParis, « les trottinettes ont été nettoyées et réparées dans leur centre opérationnel avant d’être déployées dans plusieurs villes comme Bordeaux et Bruxelles ».

Un rapatriement contraint n’empêchant pas ces opérateurs de faire la promotion de leurs vélos électriques, toujours autorisés sur Paris. Avec pour Dott, une augmentation de 166 % du nombre de trajets et de 66 % du nombre d’utilisateurs sur cette verticale.

Nous voyons déjà une augmentation dans l’utilisation des vélos électriques. Les mois à venir nous permettront de déterminer si une augmentation de la flotte est nécessaire et se fera avec l’accord de la ville de Paris et des villes franciliennes qui accueillent des sites olympiques.

Dott

Un nouveau système de paiement de parking

Qualifié de “ridicule” pour certains d’après France Bleu, le ticket de stationnement obligatoire pour les bénéficiaires de la gratuité vient de tirer sa révérence. Une mesure des plus absurdes obligeant une partie des conducteurs à s’octroyer un ticket de stationnement pour se garer gratuitement dans les rues de Paris. Une catégorie dans laquelle nous retrouvions les propriétaires de deux-roues électriques, les véhicules destinés aux personnes à mobilité réduite et les véhicules des professionnels des soins à domicile. “Le mot d’ordre : Simplification” comme en témoigne David Belliard, Adjoint à la mairie de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie depuis 2020.

J’entends que c’est parfois long, parfois agaçant et que nous n’allons sans doute peut être pas toujours assez vite. Aujourd’hui, c’est réglé je m’en félicite et ça permet d’aller vers plus de simplification pour favoriser le passage vers des véhicules électriques.

David Belliard, adjoint à la mairie de Paris

Une décision votée au dernier Conseil de Paris en juillet dernier. Très longtemps controversée, de nombreux usagers de la route se sont retrouvés criblés de plusieurs FPS. Acronyme de “Forfait Post Stationnement”, cette nouvelle dénomination du procès-verbal fut lancée en 2018, en remplacement à l’amende de 17€. Une pénalité pouvant s’élever entre 25 à 37 euros selon les arrondissements, avec en moyenne 100 000 FPS dressés. Un nombre important d’infractions, dont 4 000 font l’objet d’une contestation pour 2 000 remboursements. Un bilan mettant également l’accent sur les longs délais de traitement de contestations des amendes. Une durée qui se verra réduite, passant de huit à deux mois dès ce 1ᵉʳ septembre. Et ce pour l’ensemble des usagers de la route !

L’arrêt à la demande généralisé dans les bus la nuit 

D’ores-et-déjà en place à Nantes depuis 2015, la Ville de Paris semble faire de même. En effet, “à partir de ce 1ᵉʳ septembre, les bus opérés par la RATP vont progressivement pratiquer la descente à la demande après 22 heures dans tout Paris“. Une nouvelle initiative annoncée par Valérie Pécresse, présidente de la région et d’Île-de-France Mobilités (IDFM), dans une interview donnée à nos confrères du Parisien. Le concept ? Permettre aux usagers de demander à descendre entre deux arrêts de bus, et ainsi se rapprocher de leur destination. À condition de ne pour autant s’arrêter n’importe où…

L’arrêt demandé doit se trouver sur l’itinéraire de la ligne. Et pour le point de descente exact, c’est le conducteur qui décidera ! Bien sûr, au plus près de votre destination, mais aussi bien éclairé, avec une bonne visibilité et un cheminement piéton à proximité.

Île-de-France MOBILITÉS

Un dispositif déjà en place dans la grande couronne depuis 2018, avant d’avoir été élargi en avril 2022 pendant six mois sur neuf lignes de bus circulant à Paris. L’objectif : sécuriser les déplacements, et notamment ceux des femmes. Une action qui vient compléter plusieurs mesures déjà prises par IDFM en matière de lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports en commun. Parmi lesquelles, nous retrouvons le déploiement d’équipes de sûreté en civil, la mise en place du numéro d’urgence 3117 disponible 24 h/24 et 7 j/7, ou encore l’installation de bornes d’appel en gare, stations ou sur les quais…