M2050

grand-paris-plan-relance-mobilite-douce-mobility-soft-recovery
3 min

Grand Paris : Plan de relance adopté en faveur d’une mobilité douce

Afin d’accélérer la transition écologique et encourager les mobilités douces, le Conseil de la Métropole du Grand Paris a adopté ce lundi 18 mai une série de mesures. Ce plan de relance de 110 millions d’euros vise à soutenir les différents acteurs de l’économie, “pour un territoire durable, équilibré et résilient”. Un plan permettant d’accélérer notamment la transition écologique. En effet, dix millions d’euros seront affectés au plan de financement de l’aménagement métropolitain et des coupures urbaines dans l’ensemble du Grand Paris. Zoom sur les différentes actions prévues par le Conseil dans le cadre de son plan de relance.

1. 150 kilomètres de pistes cyclables temporaires

Depuis le début du déconfinement, afin de proposer des alternatives aux transports en communs, et pour faire face au retour massif de la circulation automobile, le Grand Paris a mis en place des pistes cyclables temporaires. En effet, 50 km de pistes sont opérationnels depuis le 11 mai. De nouvelles pistes continuent de voir le jour. L’objectif : atteindre 150 kilomètres de voies cyclables temporaires. De nombreux cyclistes se réjouissent de l’ouverture de ces nouvelles pistes et espèrent que ces dernières resteront définitives. L’association Mieux se Déplacer à Bicyclette a aussi déclaré “C’est incroyable, mais la Covid nous a permis de débloquer pas mal de portes. On a gagné dix ans !“. Ces nouvelles pistes s’inscrivent notamment dans la volonté de la région de doubler le nombre de cyclistes, en passant de 400.000 à 800.000 par jour.

2. 100 nouvelles stations Vélib’

Les actions dans le cadre du plan de relance de la Métropole du Grand Paris ne s’arrêtent pas là. Cette dernière souhaite étendre son réseau de vélo libre-service en créant 100 nouvelles stations d’ici à 2022. En effet, Vélib’ souhaite enfin atteindre l’objectif qu’il s’est fixé : mettre en circulation 19.000 vélos contre 13.000 actuellement. Ces nouvelles bornes seront placées, en priorité à proximité des transports en commun, mais aussi le long des principaux axes structurant la métropole. Tout ceci dans la volonté de promouvoir des mobilités douces au sein du Grand Paris.

En effet, cette nouvelle flotte de Vélib’ permettra de répondre aux besoins accrus des cyclistes et généraliser ainsi l’utilisation du vélo dans la région. Depuis mercredi 6 mai, le nombre de trajets effectués à vélo a augmenté de près de 60% en volume par rapport à la semaine du 4 au 10 mars, juste avant le confinement, d’après les calculs de la cellule Data du Parisien.

De surcroît, l’augmentation du trafic cycliste engendre par la même occasion l’augmentation d’un besoin de réparation et d’entretien des vélos. C’est pourquoi la métropole va fédérer et accompagner le développement d’un nouveau réseau de réparation de vélos à l’échelle de la métropole. Elle va donc lancer des appels à projets afin de proposer des offres qui répondent aux nouveaux besoins des franciliens.

3. Développement des véhicules électriques

Dans le cadre du nouveau plan de relance du Grand Paris, la région va également développer ses infrastructures en termes de recharge des véhicules électriques. Suite à l’échec d’Autolib dans la métropole, cette dernière a pris la décision de réutiliser les emplacements Autolib vacants. L’appel d’offre a été remportée par Metropolis, qui sera en charge du déploiement d’un réseau de recharge pour les voitures électriques, sur toute l’agglomération. D’après le dossier de presse de Métropole Grand Paris, c’est près de 3 084 bornes qui seront installées d’ici à 2022, dont 2 852 anciens emplacements Autolib. Dès juin 2020, une première station pilote verra le jour. Les travaux pour ces bornes commenceront, dès l’été 2020 dans les 130 communes qui constituent la métropole du Grand Paris.

Pour rattraper son retard en terme d’infrastructures de recharge de voitures électriques, la métropole va proposer différents types de bornes qui varieront en puissance et en tarif. Tout d’abord, il sera proposé les bornes “Metropolis Proximité”. Celles-ci proposeront une charge de 3 à 7 kW et s’adresseront d’abord aux résidents qui ne disposent pas de point de charge et qui souhaitent recharger leurs véhicules sur une longue durée. Ensuite, les bornes “Metropolis Citadine”, d’une charge de 7 à 22 kW permettront une recharge beaucoup plus rapide, le temps d’aller faire ses courses par exemple. Enfin, les bornes “Metropolis Express” elles, proposeront une recharge très rapide de 50 à 150 kW qui s’adresse surtout aux utilisateurs ayant un long trajet en vue.

Afin de limiter le stationnement post-charge, Metropolis sanctionnera de 1 à 3 euros pour 15 minutes les arrêts post-charge. Elle devrait proposer des tarifs entre 0.36 et 0.72 euro par kWh en fonction de la puissance de la borne. Ces différentes bornes seront ainsi accompagnées d’une application mobile qui permettra de localiser les différents points de recharge, mais aussi de les réserver, de les paramétrer selon le besoin et même de payer la recharge. Il est fort à parier que d’ici à quelques années, ces bornes ne se limiteront sans doute pas qu’aux véhicules électriques, mais permettront aussi d’utiliser et de réserver d’autres moyens de transport, en intégrant une solution MaaS telle que l’API Lyko. 😉