Le 30 janvier dernier, l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) et l’Union Internationale des Chemins de fer, ont signé un mémorandum d’entente (MoU). Représentés par Alexandre De Juniac, PDG de IATA et François Davenne, directeur général de l’IUC, ce nouveau partenariat a pour objectif de répondre aux nouvelles exigences des voyageurs. En effet, face au “flygskam” (“honte de prendre l’avion”,) et aux actions menées en faveur de la protection de l’environnement, ce protocole permettra de promouvoir les voyages multimodaux avion-train, via une billetterie centralisée. Zoom sur ce premier pas vers le Mobility as a Service (MaaS) dans l’industrie du tourisme !
L’union de deux piliers du voyage
D’un côté, l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) qui regroupe depuis 1945 un total de 290 compagnies aériennes dans plus de 120 pays. Assurant 82% du trafic aérien total, elle atteint 4,54 milliards de passagers en 2019. Et de l’autre, l’Organisation mondiale des chemins de fer (UIC), avec 200 membres internationaux. À elle seule, en 2017, elle comptabilise plus de 2,7 millions de pax. Dans le but de favoriser la multimodalité, ces deux poids lourds du marché du tourisme/voyage, ont ainsi décidé de s’associer pour mettre en place des normes d’échanges de données et les droits de propriétés intellectuelles de leurs compagnies.
La promotion d’un service intermodal
Comme déclaré par Alexandre De Juniac, « Alors que les clients recherchent de plus en plus de solutions de voyage durables, il est important que les fournisseurs travaillent ensemble pour faciliter le transit des passagers d’un mode à l’autre et assurer une information adéquate des passagers ». En effet, ce nouveau protocole est une « étape importante vers le renforcement de cette activité ». Les multiples domaines explorés concerneront notamment : La planification de voyage, la réservation & la billetterie.À cela s’ajoute, le codage IATA, le contrôle de validation et d’enregistrement, la comptabilité, l’enregistrement et sans oublier les aspects juridiques.
Les prémisses du Mobility as a Service (MaaS)
Dans le cadre établi par le mémorandum d’entente, l’IUC et IATA vont ainsi saisir l’opportunité offerte par les processus de distribution des billets, en répondant à l’offre et la demande de leurs services de mobilité. Comme souligné par le PDG de IATA, « l’objectif réside dans la promotion de l’innovation et le développement d’activités d’intérêt commun, essentiellement dans le domaine de la billetterie ». Pour François Davenne, cet objectif se traduit par « un billet unique pour les voyages en train et en avion, leur permettant de choisir le meilleur mode de transport, en optimisant leur voyage ainsi que leur empreinte carbone ». Un seul billet, une réservation en un seul paiement, faisant tendre ces services vers le Mobility as a Service (MaaS) !
Ce concept n’est pas nouveau, mais fait actuellement énormément bougé les choses dans le secteur de la mobilité. Dernièrement, du côté de la France, ce sont Blablabus et Air France qui se sont unis afin de proposer un package intermodal. L’une des plus grandes épreuves pour IATA et l’IUC résulte dans la mise en place d’une billetterie centralisée à la fois innovante et sécurisée. Comme déclaré par le directeur général de l’IUC, l’étape actuelle est « de définir les standards du numérique de demain pour les applications billetterie : travailler sur des interfaces prédéterminées dès la phase de conception est une perspective enthousiasmante. ». Pour aller plus loin, découvrez notre étude de cas, En quoi le MaaS peut-il améliorer l’expérience voyageur ?