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Pony lève 23 millions d’euros et accélère son expansion

Pony, la start-up spécialisée dans les solutions de mobilité urbaine, fait un grand pas en avant… En effet, cette dernière vient de clôturer une seconde levée de fonds de 23 millions d’euros en série B. Ce financement de taille va permettre à l’entreprise de déployer massivement ses services de vélos et de trottinettes partagés. Cette jeune pousse ambitionne de transformer les déplacements urbains en améliorant l’accessibilité et la durabilité des options de transport en ville. Découvrez un aperçu des principales nouveautés et des ambitions de Pony suite à cette levée…

Une levée de fonds stratégique

Fondée en 2017, Pony avait déjà levé 6 millions d’euros en 2019 pour lancer ses services dans une dizaine de villes françaises. Ce nouveau financement de 23 millions, mené par des investisseurs de renom comme La Poste et l’Agence de la transition écologique (Ademe), va permettre à la startup de changer d’échelle. Ainsi, cette opération marque un tournant décisif pour Pony. En effet celle-ci lui offre les ressources nécessaires pour renforcer sa présence sur le marché et développer ses services. Avec cette injection de capital, l’entreprise vise à consolider son modèle économique et à accroître son empreinte géographique.

Contrairement à nos concurrents, centrés sur les mégalopoles internationales, Pony a choisi de se concentrer sur les grandes villes françaises, en développant une offre sur mesure, adaptée à leurs besoins.

Paul-Adrien Cormerais, cofondateur et président de Pony

Vers une production européenne

Ce nouveau financement vise également à renforcer sa stratégie industrielle et ses capacités en recherche et développement. L’entreprise, reconnue pour son vélo à assistance électrique, met l’accent sur l’optimisation de sa production. Développé en interne dans les bureaux d’Angers, Bordeaux et Paris, le Double Pony est le premier vélo à assistance électrique deux places conçu pour le partage. Actuellement fabriqué à Taïwan, Pony prévoit de rapatrier la production en Europe.

Dans le cadre de sa démarche de réindustrialisation, Pony a commencé à acheter des batteries auprès du fabricant bordelais Gouach. Par ailleurs, l’objectif est de produire 100 % des vélos en Europe d’ici juin 2025. En effet, cette transition vise à créer un écosystème industriel autour de ses services. Mais également d’ accélérer les cycles d’innovation et proposer de nouveaux modèles dans un avenir proche.

La fabrication de ses vélos en Europe lui permettra de marquer un peu plus sa différence tout en réduisant son bilan carbone. Une démarche que nous avons souhaitée soutenir, en entrant au capital ! 

Marie-Capucine d’Epenoux, présidente de Colam Impact

L’ambition de tripler sa flotte d’ici à 2027

Pony va intensifier ses efforts pour étendre sa présence en France avec cette nouvelle levée. Soutenue par des actionnaires entièrement français, l’entreprise ambitionne de déployer plus de 30 000 vélos et trottinettes en libre-service dans une quarantaine de villes françaises et belges d’ici les deux prochaines années. De Nice à Bourges en passant par Perpignan, la startup veut s’implanter dans « l’ensemble des villes françaises de plus de 50 000 habitants ».

En visant les zones dans lesquelles la densité de population rend complexe la mise en place de transports publics massifiés, Pony a un réel impact sur la démotorisation en développant ainsi la pratique du vélo. La France est à la traîne par rapport à ses voisins européens (3% de part modale pour le vélo vs 7% en moyenne pour les pays de l’UE). Nous comptons donc sur Pony pour augmenter significativement ce chiffre.

Karine Mérère, directrice générale d’ADEME Investissement

Pony renforce sa collaboration avec les transports publics

Ces derniers mois, Pony a élargi son périmètre d’action en collaborant avec les principaux acteurs du transport public. L’entreprise française s’est ainsi distinguée en devenant la première société de vélos partagés sans station à intégrer des délégations de service public, comme c’est le cas à La Roche-sur-Yon, où elle est partenaire de RATP Dev.

Avec 70 % de ses utilisateurs abonnés aux transports en commun et plus de la moitié combinant les services de Pony avec ceux du bus ou du tram, la start-up prévoit ainsi de poursuivre le développement de partenariats. L’objectif est de faciliter l’intégration entre les transports en commun et les solutions de mobilité partagée, telles que les vélos et trottinettes.

Nous sommes heureux de participer, grâce à ADEME Investissement, à cette belle aventure industrielle française. Cette pépite contribue, par son offre croissante de vélos et de trottinettes partagés à faciliter les mobilités douces pour nos concitoyens dans de nombreuses villes.

Sylvain Waserman, président de l’ADEME

Pony x La Poste pour la partie logistique

La Poste Ventures prend également part à ce tour de table. Son ambition est d’accompagner Pony pour la partie logistique de la gestion de ses flottes. Un premier projet pilote a notamment été lancé à Tours. En effet, les agents du groupe y effectuent des missions de recharge et de déplacement des vélos à assistance électrique de la marque.

Le groupe La Poste est l’un des principaux acteurs de la mobilité en France avec des projets d’ampleur à l’image de Véligo en Île-de-France. Notre prise de participation dans Pony s’inscrit dans la même dynamique, en mettant le savoir-faire logistique du groupe au service des vélos et trottinettes partagés.

Zola, André, Jr. Bahoumina, directeur stratégie La Poste.

Cette levée de fonds marque une étape importante pour Pony, renforçant ainsi sa position sur le marché de la mobilité urbaine. L’entreprise se prépare à affronter une concurrence croissante tout en continuant à innover et à améliorer ses services. Les perspectives pour Pony sont ambitieuses, avec des plans pour étendre ses opérations à d’autres villes et continuer à développer des solutions de mobilité innovantes.