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Montpellier, bientôt la plus grande ville française à rendre gratuits ses transports publics

C’est officiel ! Finis les tickets le weekend pour tous les Montpelliérains ! En effet, l’opérateur TAM, vient de l’annoncer sur son site. Une révolution à l’initiative de Michaël Delafosse, maire de la ville de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole. A terme, ce dernier souhaite étendre totalement la gratuité. Zoom sur cette nouvelle qui fera de Montpellier la plus grande ville française à rendre ses transports gratuits.

Tramway et bus gratuits à partir du 5 septembre

Comme rapporté sur leur site internet‘Dès le 5 septembre 2020, les habitants de la métropole de Montpellier pourront voyager gratuitement tous les week-ends à bord des bus et tramways du réseau TaM.” À cette occasion, l’opérateur vient de lancer le “pass Week-end gratuit”. Totalement dématérialisé, le voyageur n’aura plus qu’à le valider à l’aide de l’application mobile M’Ticket TaM.

Important de noter que seuls les habitants de Montpellier sont eligibles à cette offre. En effet, cette gratuité a pour but notamment d’améliorer le pouvoir d’achat des familles montpelliéraines. Mais également de redistribuer les impôts des habitants qui payent à plusieurs reprises leur transport. En effet comme rapporté par le maire de la Ville “il n’est pas normal que les Montpelliérains et les habitants de la métropole financent les transports par leurs impôts et payent leurs tickets au même titre que les Nîmois ou les Sétois qui viennent travailler à Montpellier”.

Première phase vers une gratuité totale

En effet comme annoncé dans l’introduction, Montpellier ne souhaite pas s’arrêter là. Cette première phase, concernant uniquement les weekends, sera étendue auprès des seniors et jeunes tous les jours. Pour ensuite, dans une troisième et dernière phase, l’appliquer à l’ensemble de la population. Soit 475000 habitants. Une troisième phase qui fera de Montpellier, la 35ème ville à adopter les transports gratuits.

En effet, comme rapporté dans notre infographie, “Les transports en commun gratuits, avenir ou utopie ?” , seuls 34 municipalités françaises ont rendu gratuits leurs transports publics. A titre d’exemple, nous pouvons citer Calais, Niort, Aubagne ou encore Dunkerque. Comptant près de 257 000 habitants en aire urbaine, cette dernière était notamment à ce jour, la plus grande agglomération de France, à avoir adopté ce système. ” Lancé en septembre 2018, la fréquentation de ses lignes de DK’BUS, filiale de Transdev, a connu une explosion de près de 65% en semaine et jusqu’à 125% le week-end.”

Un manque à gagner … non négligeable

Parmi les anciennes études concernant la gratuité des transports, un point essentiel ressort souvent, à savoir le taux de couverture. Équivalent aux dépenses d’exploitation sur les recettes commerciales, en France la moyenne se situerait autour de 30%. En d’autres termes, 30 % des coûts des réseaux sont supportés par les ventes de tickets et d’abonnements. À titre d’exemple, à Paris, ce taux s’élève à 27%, 30% à Lyon et 47% à Strasbourg, meilleur ratio sur l’Hexagone.

Pour les 4 derniers mois 2020, l’opération weekend gratuit devrait coûter à Montpellier près de 1,9 million d’euros… Un coût , ramené à l’année à 5,56 millions d’euros. Sachant que la vente des tickets en 2019 s’élevait à près de 39 millions d’euros, la ville doit encore peaufiner la manière dont elle souhaite combler ce manque à gagner. À titre de comparaison, à Niort, la gratuité résulte de l’augmentation du versement transport supporté par les entreprises. Alors qu’à Dunkerque, la gratuité a été rendue possible avec l’abandon du projet de construction d’une nouvelle salle de spectacle. Reste à savoir, quelles solutions vont adopter la ville de l’Hérault. Affaire à suivre, … À découvrir également notre étude de cas,Les transports en commun gratuits, avenir ou utopie ?”