“Boom!” C’est par ce mot que le Président de LeCab, Yves Weisselberger, a annoncé sur LinkedIn cette inattendue nouvelle. Une onomatopée qui résume parfaitement l’impact de cette secousse que vient de connaître le marché français des VTC. Ce marché, qui avait connu une forte croissance avant d’être secoué par la crise du COVID-19, se trouve à nouveau en pleine mutation. En effet, LeCab a annoncé acquérir 100% des parts de son concurrent français Marcel. Zoom sur les ambitions affichées de cette consolidation stratégique…
“18 000 chauffeurs” et “plus d’un million d’utilisateurs”
Bien qu’aucune divulgation sur le montant de l’opération, cette fusion fait grand bruit. Pour rappel, LeCab fut fondé en 2012 à Paris et Marcel en 2014. Fin d’année 2020, Renault avait cédé Marcel, qu’il avait acquise en 2017. Une cession qui fut à destination de la holding Ascom, qui détient le réseau de concessionnaires BymyCar. Présent désormais dans plus de 65 villes, LeCab renforce clairement son positionnement en couvrant 85% du territoire français. Et ce, tout en bénéficiant de la notoriété et de la base de clients de Marcel.
Nous avons toujours affirmé que nous continuerions d’être un acteur de la consolidation du marché français du VTC. Depuis que nous existons, l’ambition qui n’a jamais changé, est celle de satisfaire nos clients et nos partenaires chauffeurs. En grandissant organiquement et par acquisition, nous nous en donnons les moyens
YVES WEISSELBERGER, PRÉSIDENT DE LECAB
Une alternative française et locale face à Uber
Au-delà d’une simple stratégie de croissance, cette opération constitue une réponse directe à la domination d’Uber sur le marché français. En 2023, une analyse de Médiamétrie a montré que la concurrence s’est intensifiée non seulement entre les services de VTC et les taxis traditionnels, mais aussi entre les différentes plateformes de VTC et les modes de transport alternatifs. Un paysage concurrentiel devancé très largement par Uber. Le géant américain compte une audience mensuelle de quatre millions de personnes, soit environ 373 000 connexions par jour.
Avec l’acquisition de Marcel, LeCab devient de facto la seule alternative française à Uber et aux taxis pour les voyageurs qui exigent une expérience client irréprochable.
Hervé Fauvin, Directeur Général de LeCab
Grâce à cette fusion avec Marcel, leCab comptera dorénavant de “très grandes entreprises telles qu’Air France, Total ou France Télévisions” . Il détiendra également « une forte présence dans le secteur public avec le ministère de la Justice, la SNCF, les rectorats ou encore le groupe La Poste ».
Un accent mis sur leur proximité
Comme mentionné à plusieurs reprises dans le communiqué de presse, LeCab et Marcel partagent des valeurs et visions communes. Leurs ambitions ? Miser sur la qualité de service et la proximité avec leurs clients et leurs chauffeurs. Coté utilisateurs, ces derniers bénéficieront rapidement d’une large gamme de nouveaux services et véhicules.
Le rapprochement entre les équipes et les applications sera très rapide et permettra d’offrir aux utilisateurs un service encore plus performant et qualitatif, à un prix compétitif.
COmmuniqué de presse de lecab
Important de souligner que LeCab se distingue par sa politique tarifaire, qualifiée de “plus respectueuse” envers ses chauffeurs. L’entreprise a notamment récemment instauré un tarif minimum garanti de 10 euros par course et un revenu horaire minimum de 35 euros. Une initiative saluée qui sera étendue aux chauffeurs de Marcel, leur assurant une rémunération plus équitable dans un secteur souvent critiqué pour la précarité de ses emplois. Un atout majeur à l’approche des JO de Paris, surtout lorsque, selon un sondage mené par Uber, 90% des chauffeurs VTC en Île-de-France prévoient de rester en poste durant cette période, contre 65% en période estivale normale.
