Bus, tramway, métro, parking relais, train, vélo en libre-service, trottinette, VTC, voiture de location,… Aujourd’hui, nous disposons d’une véritable panoplie de services de mobilité. Pas toujours simple de se retrouver, le Maas (Mobility as a service) se présente aujourd’hui comme une véritable révolution. Consistant à regrouper au sein d’une même plateforme l’ensemble de l’offre de transport, l’expérience voyageur est fortement améliorée. Plus besoin de jongler entre différentes applications. L’utilisateur a la possibilité de planifier et réserver ses transports sur une seule et même plateforme. Mais au-delà de l’aspect technique, le MaaS met en avant une nouvelle approche basée sur l’interopérabilité et l’intermodalité. Zoom sur cette nouvelle forme de mobilité insufflée par le MaaS, s’adaptant et combinant différents modes de transport.
“Utiliser un seul mode de transport”, habitude plébiscitée au quotidien
De nos jours, la multimodalité ou encore l’intermodalité sont loin d’être des pratiques adoptées au quotidien. En effet, d’après le Baromètre des Mobilité du quotidien – édition 2019, 64% des Français ont l’habitude d’utiliser un seul mode de transport sur la majorité de leurs déplacements. Sachant que sur ces 64%, 82% utilisent uniquement la voiture. Comme énoncé dans l’un de nos précédents articles, la voiture reste à ce jour le mode de transport préféré. Et ce pas seulement, en France.
Pour quelle raison ? Principalement par habitude, facilité mais surtout obligation. En effet, certaines zones ne sont pas toujours accessibles en transport en commun. D’après l’Observatoire de la Mobilité de l’UTP, 28% seulement du territoire métropolitain français est desservi par les transports publics. Des zones, souvent rurales ou en périphérie, qui sont aujourd’hui totalement isolées. Plus de 8 Français sur 10 résidents en communes rurales déclarent ne pas avoir la possibilité de choisir entre différents modes de transport. Un chiffre fortement corrélé à l’usage de la voiture. En effet, 9 résidents de ces zones sur 10 utilisent leur voiture tous les jours. Contre seulement 6 dans les grandes agglomérations ou encore 4 dans Paris .
L’intermodalité, un moyen de limiter l’usage de la voiture
Bien que l’accessibilité à l’offre reste un sujet d’actualité pour les collectivités ou encore les AOM (Autorités Organisatrices de Mobilité), il n’est pas toujours évident de mettre en place de nouvelles lignes ou encore étendre le réseau de transports. Par souci de budget ou de temps, la solution peut être d’amener l’usager à réduire le nombre de kilomètres effectués en voiture. Comment ? En déposant par exemple sa voiture en parking relais, afin d’emprunter un bus ou encore un vélo en libre service. D’après une étude de BMW, près de 3 Français sur 10 ont l’habitude de combiner plusieurs modes de transport sur leur trajet domicile-travail.
En 20 ans, ce sont trois fois plus de déplacements intermodaux comptabilisés, d’après la “synthèse de l’atelier thématique mobilité plus intermodales” des assises nationales de la mobilité. Avec dans la majorité des agglomérations françaises, une augmentation de plus de 140% des trajets combinant transports en commun et vélo. Ou encore, plus de 66% de trajets combinant transports en commun et voiture.
Des chiffres plutôt encourageants. Toutefois, près de 4 Français sur 10 perçoivent l’intermodalité comme étant pénible et faisant perdre énormément de temps. Avec 1 personne sur 2 ayant le sentiment d’être mal informé concernant les services de mobilité à leur disposition, il est important de repenser et simplifier l’accès à la mobilité. Comment via les plateformes MaaS. Des solutions permettant d’informer et simplifier considérablement l’expérience voyageur. Plébiscitée par 59% des Européens, d’après “l’Observatoire des mobilités émergentes 3” , les solutions MaaS permettent aujourd’hui de faire économiser énormément de temps aux usagers.