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Comment la Métropole de Lyon a-t-elle réussie à promouvoir le vélo ?

Se déplacer à vélo, c’est pratique, bon pour la santé et pour l’environnement. Mais encore faut-il que la ville fasse tout pour rendre cela le plus accessible et agréable possible. Et la ville de Lyon, l’a bien compris. Il y a deux ans, nous avions déjà fait une infographie sur les efforts menés par la ville, l’ayant conduit à être proclamée championne de la mobilité en 2019. Cette dernière continue ces efforts en accentuant sa stratégie sur ces deux-roues.

Selon une étude menée par Strava, en deux ans, les déplacements à vélo ont augmenté de 39%. Se traduisant par une réduction en moyenne de 43% d’émissions de CO2. Un chiffre allant dans la promesse des élus écologistes actuels. À savoir, multiplier par trois le nombre de déplacements à vélo d’ici la fin du mandat. À travers notre infographie, zoom sur les trois grands projets menés par la Métropole pour atteindre cet objectif, en ce jour de la célèbre Fête des Lumières sur Lyon.

1) Rendre plus accessible l’offre de vélo en libre-service, Vélo’v

Pionner dans son domaine, Vélo’v est à ce jour le premier parc de vélos en France après Paris. 428 stations, 5000 Vélo’v, disponible 24h/24 et 7j/7, gérés par l’entreprise JC Decaux. Lancé en 2005, le service Vélo’v a réalisé cette année le meilleur mois de septembre de son histoire. Comme annoncé dans le communiqué de JC Decaux, ” le mois de septembre 2021 est le meilleur jamais enregistré depuis la création de Vélo’v en 2005 avec 1 144 228 locations, soit +8.15 % vs le précédent record mensuel qui datait de septembre 2020.” Fortement plébiscité par ses usagers, une étude de l’institut Enov, a démontré que 94% des interrogés ont une image positive du service. Et 98% saluent la facilité d’usage.

Par ailleurs, Vélo’v ne s’arrête pas là, en continuant d’étoffer son offre afin de rendre l’usage du vélo accessible pour tous. En commençant par le service My Vélo’v. Lancé en 2018, en partenariat avec Cyclable, cette offre propose location d’un vélo à assistance électrique pour une durée de 3 mois (renouvelable 1 fois). Fortement adopté par les Lyonnais, elle comptabilise en octobre 2021 plus de 75000 abonnés, représentant une augmentation de +4,45% par rapport à octobre 2020. Un essor favorisé notamment par la baisse du prix de l’abonnement en septembre dernier, passant de 50 euros par mois à 35 euros.

Une volonté de la Métropole de Lyon de rendre le tarif plus accessible. Illustré également par le lancement le 8 novembre dernier du service, Freevélo’v. Un service gratuit de prêt de vélo proposé aux jeunes étudiant boursiers et en situation d’insertion professionnelle. Et ce pour une durée de 3, 6, 9 ou 12 mois, renouvelable pour une durée de 2 ans maximum. Un dispositif rendu possible par l’achat progressif de vélos seconde main issue de l’ancienne flotte europenne Donkey Republic. Pour ensuite, qu’ils soient reconditionnés par plusieurs ateliers d’insertion lyonnais. Une réhabilitation estimée à 4,8 millions d’euros. Avec comme objectif annoncé dans leur communiqué, de 10 000 FreeVélo’v loués aux étudiants, d’ici 2026.

Aucune agglomération comparable à Lyon ne dispose d’un service de prêt d’une telle ampleur. Le dispositif que nous lançons début novembre va aussi permettre à des dizaines de personnes de retrouver un emploi, de poursuivre leurs parcours d’insertion professionnelle.  

Bruno Bernard, pRésident de la métropole lyonnais

2) Mettre tout en œuvre pour favoriser l’intermodalité sur Lyon

Bien que l’offre Vélo’v soit exhaustive, la Métropole de Lyon s’est également penché sur la facilité d’usage. En effet, dans une perspective d’intermodalité, passer d’un usage à l’autre se doit ‘être fluide. La ville de Lyon avait notamment lancé juste après e premier déconfinement son opération “Parc relais et modes doux”. En partenariat avec le service de parking Lyon Parc Auto (LPA)  et les opérateurs de trottinettes électriques Bird, Dott, Lime et Voi. Un dispositif qui s’étend aujourd’hui au niveau des vélos. Avec notamment, la mise en place de plus de 1000 places de stationnement vélos sécurisés dans 17 parcs LPA.

Nous sommes sur une optimisation de l’usage. Car nous avons créé 1 100 place pour vélos, en supprimant 96 places. Mais l’impact sur les voitures est minime. Étant donné que sur une place de voiture, on peut y mettre à peu près 7 vélos”

 Fabien Bagnon, Président de LPA et vice-président de la métropole de lyon

D’après un article de Bref Eco, “d’ici la fin du mandat, la Métropole de Lyon espère multiplier par dix le nombre de stationnements sécurisés pour vélos.” Passant de 1500 à 15000 dans le périmètre de la Métropole. Un objectif réalisable avec l’aide d’autres acteurs influents de la mobilité. Tel que le réseau de transport public (TCL) et la SNCF qui dispose respectivement de 569 et 645 places de stationnement vélo dans leurs parcs relais. Ou encore JC Décaux, actuellement en pleine expérimentation baptisée “Supercapacité”, ayant pour but de multiplier par 3 ou 4 l’approvisionnement en vélos des stations. Et ce, sans devoir créer de nouvelles bornes. Et ainsi, “permettre à un maximum de monde de profiter des Velo’v le matin et de repartir le soir en évitant la saturation pendulaire“, comme expliqué par Raynald Boidin directeur d’exploitation Vélo’v au journal Progrès.

3) Les Voies Lyonnaises, le futur paradis des cyclistes

En référence des fameuses “Voies romaines”, les Voies Lyonnaises ont pour ambition d’aménager près de 400 km de pistes cyclables d’ici 2030. Tel un réseau de transport en commun, elle comptabilisera 13 lignes connectant et desservant entres elles 49 sur 59 communes du Grand Lyon. Idéal pour les « vélotafeurs » elle a pour objectif d’offrir la possibilité à “3 habitants sur 4 de vivre à moins de 10 minutes d’une Voie lyonnaise.”

Entièrement sécurisées et isolées des voitures, certaines lignes atteindront les 57 kilomètres. C’est le cas de la 3 qui reliera Quincieux du nord au sud à Givors. De même que la ligne 5, de 47 kilomètres, qui reliera Saint-Fons à Bron. Avec tout le long de la voie, de nombreux arbres plantes, fontaines d’eaux, stations de gonflages, reposes-pieds aux carrefours… Des pistes séparées de la route et suffisamment longues pour se croiser facilement. Différents aménagements prévus pour garantir ainsi des déplacements plus agréables.

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