Considérée pour certain comme une lubie et pour d’autres un enjeu environnemental, la réduction de la part modale de la voiture en ville ne cesse d’être au cœur des débats. Une problématique à laquelle de plus en plus de collectivité s’attaque, avec comme modèle des villes. Et pour y parvenir, depuis quelques années, de nombreuses solutions voient le jour… Péages urbains, zones à faibles émissions (ZFE), suppression de places de parking, promotion de l’intermodalité,… Aujourd’hui la capitale néerlandaise vient de se démarquer en mettant en place de nouvelles restrictions. Zoom sur cette mesure ayant pour objectif de faire d’Amsterdam l’eldorado des piétons et des cyclistes, à l’instar de Pontevedra…
Un dispositif anti-voiture renforcé…
Bien qu’Amsterdam soit connue comme la ville du vélo, avec plus de 20 millions d’euros par an investis dans les pistes cyclables, la capitale néerlandaise compte aujourd’hui près de 20% des déplacements en voiture. Un chiffre qui selon Bloomberg augmenterait à 55% au niveau des touristes en déplacement.
Un enjeu urbanistique auquel les élus d’Amsterdam ont décidé de prendre à bras-le-corps. Une chasse à la voiture aujourd’hui renforcée par la mise en place d’une nouvelle série de mesures. Parmi elles, nous retrouvons la fermeture de certains tronçons routiers avec comme objectif de rediriger les automobilistes sur l’autoroute A10. Parmi ces axes de passage, nous retrouvons plusieurs artères de la métropole, à l’exception du centre historique. Vondelpark, ponts sur la rivière Amstel, l’ouest d’Amsterdam…
Une politique coercitive loin d’être à ses débuts
Reconnue sur la scène internationale comme un modèle de villes durables, Amsterdam ne cesse de se démarquer par ses actions. En effet, dès 2019, la capitale néerlandaise a annoncé son ambition de supprimer 10000 places de stationnements d’ici 2025. Avec comme objectif d’ores-et-déjà de « redonner de l’espace aux piétons, aux enfants qui jouent dans la rue et aux cyclistes ».
« La ville grandit. L’espace ne l’est pas. Avec plus de gens, nous devons avoir différentes façons de vivre ensemble »
Mélanie van der Horst, adjointe au maire
Une volonté accompagnée d’une panoplie d’actions ces dernières années incitant les locaux et visiteurs à délaisser leur voiture au garage. Augmentation du prix du stationnement dans la capitale avec un tarif horaire de 7,50 euros, réduction récemment de la vitesse de circulation à 30 km/h dans le centre-ville, ajout de parking vélos supplémentaires. Une multitude d’actions qui à terme porteront surement leur fruit, au point d’inspirer les villes voisines…
