Le jeudi 25 janvier, Allianz France et CSA ont dévoilé les résultats d’une étude approfondie sur le comportement des conducteurs français au volant. Cette enquête menée du 7 au 14 septembre 2023 auprès de 1003 automobilistes de plus de 18 ans met en lumière les diverses sources de distractions auxquelles les conducteurs font face, examinant de près l’utilisation de leurs équipements automobiles et de leur téléphone portable. De quels équipements disposent-ils? Comment les utilisent-ils ? Connaissent-ils les sanctions prévues en cas d’utilisation du téléphone? Sont-ils prêts à adopter des solutions pour être moins distraits au volant ? Découvrez les résultats de cette étude au fil de cet article détaillant toutes les réponses…
“4 conducteurs sur 10 estiment ne pas toujours être concentrés lorsqu’ils conduisent“
Ce constat s’explique en partie par la démocratisation de l’usage du téléphone portable. En effet, ce dernier s’installe de plus en plus dans le tableau de bord des véhicules (42%). Résultat ? 78% des conducteurs ont recours à leur téléphone portable pendant la conduite. Bien qu’aujourd’hui, il existe des supports autorisés pour l’utilisation du téléphone (Bluetooth, branchement filaire, support approprié) et malgré son interdiction au volant, 39% des personnes interrogées l’utilisent en le posant sur leurs genoux, sur le siège passager, ou en le maintenant dans leurs mains.
Rappelons que ces comportements ont des répercussions majeures sur l’accidentalité et la mortalité routière. En effet, l’utilisation du téléphone multiplie par trois le risque d’accident. Ce chiffre peut monter à 23 en cas de lecture de SMS, selon les données de la sécurité routière du gouvernement. En effet, le conducteur est contraint de détourner les yeux de la route pendant environ 5 secondes en moyenne. Chaque année, c’est 23% des accidents corporels qui sont attribués à un manque d’attention. Enfin, cette étude révèle deux autres facteurs de distraction notables au volant. En tête des actions les plus courantes, on retrouve la prise de repas (36%) et le fait de se retourner pour échanger avec les passagers à l’arrière (24%).
Optimisation du tableau de bord et des ADAS pour une conduite sans distraction
D’après l’étude menée par Allianz France et CSA en 2023, améliorer l’ergonomie du tableau de bord et des systèmes d’aide à la conduite (ADAS) offre une chance de diminuer les distractions au volant. Actuellement, les tableaux de bord, toujours plus innovants, monopolisent l’attention de 42% des conducteurs lors de la conduite. Un pourcentage significatif (15%) estime que cela exige une attention excessive, parfois source d’irritation. Et cela, malgré une perception globale de sa facilité (92%) et de sa convivialité (93%).
Par ailleurs, pour 19% des utilisateurs, le GPS se révèle être une fonctionnalité particulièrement complexe à utiliser via le tableau de bord. Les conducteurs de moins de 35 ans se montrent plus critiques envers leur tableau de bord, de manière similaire à leur regard sur les systèmes d’aide à la conduite (38% vs 26% au global). Un autre facteur de sollicitation et d’irritation concerne les commandes vocales, adoptées par 20% des conducteurs.
Ainsi, le téléphone portable, le tableau de bord, les commandes vocales et les systèmes d’aide à la conduite sont autant de sources potentielles de distraction, voire d’irritation supplémentaire, venant s’ajouter aux fonctionnalités traditionnelles telles que l’autoradio, la climatisation, le GPS, etc. L’optimisation de ces interfaces jouerait un rôle crucial dans la garantie d’une expérience de conduite plus fluide et sécurisée.
Avec près de 80% d’automobilistes qui utilisent encore le téléphone en conduisant, il reste du chemin à parcourir pour prévenir ce type de comportement. Les sources de distractions dans un véhicule ont augmenté à la faveur du développement des aides à la conduite, tableau de bord sophistiqué et autres équipements intégrés qui permettent par ailleurs d’améliorer la sécurité sur les routes.
Giovanna Santi, en charge de l’écosystème Ma prévention chez Allianz France
Au-delà des sanctions, Allianz France envisage diverses solutions
Une majorité écrasante de 65% des conducteurs privilégie des contrôles renforcés et des sanctions plutôt que l’interdiction totale de l’utilisation du téléphone au volant. De même, 61% soutiennent une augmentation significative de l’amende en cas d’infraction. Pourtant, seuls 21% des conducteurs connaissent actuellement le montant de l’amende (135 €). Et seulement 16% sont au courant du nombre de points retirés (3 points en cas d’usage non autorisé). Parmi les alternatives explorées, le filtrage permettant uniquement les appels d’urgence recueille un solide taux d’acceptation de 52%. Alors que l’interdiction du kit main libre obtient également une adhésion notable, avec un taux de 50%.
En tant qu’acteur de la prévention, Allianz œuvre pour sensibiliser, informer et former ses clients et le grand public aux dangers des distracteurs au volant. Pour cela, l’assureur allemand promeut des solutions innovantes et ludiques pour sensibiliser et partager les bonnes pratiques responsables qui rendent les déplacements plus sûrs…
Nous venons de lancer le deuxième épisode de notre nouvelle série vidéo « Crash test ». Celle-ci se concentre sur le rôle des distracteurs dans les accidents de la route. Et, pour contribuer à partager les bonnes pratiques, Allianz France sillonne chaque année l’hexagone avec l’Allianz Prévention Tour. Un événement itinérant dédié à la prévention. En 2023, ce dispositif unique en France a déjà fait étape dans 53 villes et permis de sensibiliser près de 30 000 personnes au travers d’ateliers pédagogiques et d’expérimentations autour notamment des risques routiers et des moyens de les limiter.
Giovanna Santi, en charge de l’écosystème Ma prévention chez Allianz France.